Théoricien
de la Révolution, Sieyès voit un rapport important entre la langue et la
Révolution. Non seulement les structures politiques de l'Ancien Régime sont
à abolir, mais aussi les mots exprimant les idées de ce dernier. Il va plus
loin et demande la formation d'une nouvelle langue politique purifiée
de toutes ces notions. Sieyès, hôte fréquent du salon de Mme Helvétius,
est dans sa pensée proche des Idéologues et fait partie de leurs
institutions en tant que professeur d'économie politique à l'École Centrale
de Paris et membre de l'Institut National dans la classe des sciences morales
et politiques. Il est toutefois difficile de le qualifier d'Idéologue,
car son œuvre montre un fort intérêt pour la recherche de la métaphysique
du moi, alors que les Idéologues s'abstiennent du concept de la métaphysique. |
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Portraits - Vitrine 3 |
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Emmanuel-Joseph SIEYÈS
(* Fréjus, 3 mai 1748 † Paris, 20 juin 1836). Gravure de L.A. Aessens (XVIIIe siècle). (PPH) |
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