Ainsi, lorsqu'il arrive à la lumière, le fœtus porte déjà dans son cerveau, les premières traces des notions fondamentales, que ses rapports avec tout l'univers sensible et l'action des objets sur les extrémités nerveuses, doivent successivement y développer. [...] Ce n'est plus cette table rase, que se sont figurée plusieurs idéologistes. Le cerveau de l'enfant a déjà perçu et voulu: il a donc quelques foibles idées; et leur retour, ou leur habitude a produit en lui des penchans. Tel est le point d'où il faut partir, si l'on veut, en faisant l'analyse des opérations intellectuelles, les prendre véritablement à leur première origine [...]. Tel est à peu près l'état idéologique du fœtus, au moment qu'il arrive à la lumière.

Cabanis, Rapports sur le physique et le moral de l'homme, 41824, pp. 298, 302.

 

 
  Vitrine 4
       
       
      7 Gravure: Vue d'un Fœtus de Cinq mois à travers la membrane de L'amnios.
J. Morin exe., d'après Sœmering.
Dans: Jules-Joseph Virey: Histoire naturelle du genre humain, ou recherches sur ses principaux fondements physiques et moraux; précédées d'un discours sur la nature des êtres organiques, et sur l'ensemble de leur physiologie. On y a joint une dissertation sur le sauvage de l'Aveyron.
Paris: Dufart, an IX. 3 tomes. VIII, 435 pp. / 392 pp. / supplément (planches).
Exposé: Supplément, Planche III.
Prêt: Martin-Luther-Universität Halle-Wittenberg, Universitäts- und Landesbiblio-thek Sachsen-Anhalt in Halle (Saale), cote Fb 1242 (3).