Partie d'une série de vues rondes: Vues pittoresques des principaux Édifices de Paris (contenant des vues de Sainte-Geneviève, Notre-Dame, Saint-Eustache, Saint-Sulpice, Place Dauphine, Collège des Quatre-Nations, L'Ambigu-Comique, Halle au blé, Palais de Justice et de quelques maisons particulières)

Institué par le testament du cardinal Mazarin en 1661, ce collège, d'abord appelé Collège Mazarin en l'honneur de son fondateur, n'ouvrit qu'en 1688. Le collège devait accueillir 60 fils de la petite noblesse et de la bourgeoisie des pays récemment dominés par la France, à savoir l'Alsace, les Pays-Bas, le Pignerol et le Roussillon. De là le nom de Quatre-Nations qui lui fut attribué. En 1789, après la fin de l'université de Paris, les Quatre-Nations subsistent sous le nom de Collège de l'Unité. Avec le décret conventionnel du 8 mars 1793, qui ordonna de vendre les biens formant la dotation des collèges, le bâtiment des Quatre-Nations fut transformé en maison d'arrêt d'une part et d'autre part en local où le comité central de salut public siégea régulièrement.

Lors de l'institution du nouveau système scolaire à partir de 1795, on y ouvrit l'une des trois Écoles Centrales de Paris (Quatre-Nations, Rue Antoine dans l'actuel Lycée Charlemagne, Panthéon dans les bâtiments de l'ancienne Abbaye Sainte Geneviève). Il est à noter qu'à ce propos la Décade réclame à plusieurs reprises une nouvelle dénomination pour ces écoles: [...] il faudrait enfin qu'à ces titres insignifians des Quatre-Nations, de la rue Antoine, employés pour distinguer les diverses Écoles centrales, on substituât des dénominations plus dignes de la République française et de la République des Lettres. [...] L'Ecole centrale du Panthéon paraît seule convenablement nommée. (Décade VII.4, N° 34, 10 fructidor) En 1801, l'ancien collège Mazarin est affecté aux Écoles des beaux-arts, le 10 ventôse an XIII (1er mars 1805), un décret fixe pour siège de l'Institut National des Sciences et des Arts les Quatre-Nations. C'est en août 1806 que l'Institut est définitivement installé dans l'ancien palais Mazarin.

 

  Vitrine 5    
       
      1 Les Quatre Nations. Côté de la cour N° 53.
Gravure à l'eau-forte en couleurs de Jean-François Janinet d'après un dessin de Jean-Nicolas-Louis Durand (1780 ou 1792).
Prêt: Jochen Hafner, Tübingen.