Thiébault reproche aux législateurs d'avoir choisi le terme de Grammaire Générale pour la nouvelle matière enseignée aux Écoles Centrales. Selon lui on ne présenta aucune idée juste et précise, aucune idée à laquelle on pût s'arrêter, et sur laquelle on pût s'entendre: en effet, que peut signifier ce mot de Grammaire générale, si non une Grammaire qui seroit celle de toutes les langues; conception absurde, puisqu'il n'est peut-être aucun procédé, aucun usage, sur lequel tous les idiômes soient d'accord; [...] Pour Thiébault il fallait plutôt parler de Grammaire philosophique [...] on devoit s'y proposer, non d'enseigner toutes les langues, ou telles langues en particulier, mais de suivre dans les procédés du langage, et d'éclairer par là, la marche, le caractere, les développements, et le perfectionnement de la raison humaine: la nature de l'esprit de l'homme devoit en être l'objet et le but [...] (pp. VI, VII).

 

 

 

 

 

 

 
Vitrine 5
       
       
      5 Dieudonné THIÉBAULT
Grammaire philosophique ou la métaphysique, la logique, et la grammaire, réunies en un seul corps de doctrine.
Stuttgart-Bad Cannstatt: Friedrich Frommann Verlag - Günther Holzboog 1977. Nouvelle impression en facsimilé de l'édition de 1802, avec une introduction par Daniel Droixhe. En deux tomes. 65, XXX, 303 pp. / 250 pp.
Prêt: Friedrich Frommann Verlag - Günther Holzboog, Stuttgart-Bad Cannstatt.