Littérateur français. Professeur de Grammaire Générale, puis de belles-lettres à l'École Centrale de la rue Saint-Antoine à Paris. Le 4 juillet 1810, il est nommé membre de la deuxième classe de l'Institut, en remplacement du grammairien Urbain Domergue. Dans son Discours prononcé à l'Institut, dans la séance du 5 septembre 1810, il trace une esquisse des progrès de la science grammaticale, depuis Vaugelas jusqu'à M. Domergue: Une langue, dans son origine, est barbare et grossière comme le peuple qui la parle, par l'instinct du besoin. Ouvrage du hasard et de l'ignorance, ce n'est qu'un jargon brut, un alliage bizarre et confus d'idiotismes mal assortis, un amas de mots rudes, dont l'orthographe, la prononciation, le sens même, ne sont pas fixés. Elle se dégrossit à mesure que la société se police et se perfectionne. Enfin l'esprit de réflexion vient mettre quelque ordre dans ce chaos d'irregularités. Il tâche d'expliquer par la raison les lois établies par l'aveugle instinct de l'usage. C'est là que commence l'ouvrage de la grammaire.    

  Portraits - Vitrine 5      
         
      1 Ange-François Fariau de SAINT-ANGE
(* Blois, 13 octobre 1750      † Paris, 8 décembre 1810)
Gravure de Mougeot d'après un tableau de François (après 1783). (PPH)