Grammairien,
instituteur de sourds-muets. Membre de l'Institut et de la Société des
Observateurs de l'homme, professeur de Grammaire Générale à l'École
Normale. Ses cours connaissent beaucoup de succès. C'est ici qu'il démontre
que les sourds-muets sont capables d'avoir des idées abstraites. Il dépasse
largement son maître l'abbé de l'Épée en développant une méthode basée sur
l'analyse des idées et destinée à l'instruction des sourds-muets. Dans son
Cours d'instruction d'un sourd-muet de naissance, paru en 1798, il
reproche à l'abbé de l'Épée d'avoir fait écrire des dictées aux sourds-muets
sans qu'ils connaissent le sens des mots. C'est la raison pour laquelle
Sicard vise à enseigner à ses élèves la signification des mots. C'est ici
que se montre l'influence des Idéologues qui ont toujours insisté
sur le fait que les idées qu'on se fait d'une chose doivent correspondre
à un contenu précis exprimé dans les signes. Sicard écrit, en août 1800,
dans la Gazette de France, un Compte-rendu sur l'enfant sauvage,
repris par de nombreux journaux. |
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Portraits - Vitrine 7 |
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Roch-Ambroise Cucurron, abbé SICARD (* Fousseret, 20 septembre 1742 † Paris, 10 mai 1822) Gravure de C.E. Gaucher d'après un dessin de Joseph Jauffret (an VIII - 1799/1800). (PPH) |
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